Les images d’un bien dans une vidéo ou en photo ne peuvent en troubler la jouissance
Le team Drone Ardèche est souvent amené à effectuer des prises de vues de bâtiments et de biens publics ou privés. Il faut savoir que ce type de droit à l’image est relativement récent. Il est lié à plusieurs jurisprudences qui ont été prises en considération depuis les années 90. C’est en 1999 que la propriétaire du café Gondrée a porté plainte pour s’opposer à l’exploitation commerciale d’une carte postale. Cet établissement, qui fut le premier bâtiment libéré par les Alliés en 1944 lors du débarquement, n’a donc plus pu être exploité sous cette forme.
Par contre deux ans plus tard la Cour de Cassation de Rennes est revenue sur une jurisprudence qui empêchait le Comité du Tourisme de la région Bretagne d’utiliser une photographie de l’îlot du Roch Arhon pour un guide de promotion de la région. Le droit de reproduction ayant en effet été obtenu auprès d’un photographe professionnel. Depuis une exploitation commerciale d’une image d’un bien n’est pas une raison suffisante pour justifier une infraction au droit de jouissance. Il faut absolument faire preuve d’un trouble à la jouissance du bien.
Pour les oeuvres architecturales il est reconnu que leurs concepteurs peuvent disposer de droits d’auteurs. Il convient donc de disposer de leur autorisation pour diffuser une image les représentant. Cependant s’il ne font que partie d’une image l’autorisation n’est pas nécessaire. Daniel Buren et Christian Drevet ont été déboutés de leurs droits à l’image concernant le réaménagement de la place des Terreaux, à Lyon, leur création faisant partie d’un ensemble.
Nous fournissons des formulaires type d’autorisation préalable pour l’exploitation des droits vidéo de nos modèles.